Liberté, égalité… laïcité !

Le 6 mai dernier, les Français ont donné un Président socialiste, et par là même un gouvernement socialiste à la France.

Des premiers jours du mandat de François Hollande, on retiendra  le vibrant éloge de la laïcité et l’hommage rendu à Jules Ferry. Comme si la défense de la laïcité se résumait à celle de l’école publique, et comme si l’école publique avait été mise en danger pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.  C’est oublier volontairement, et pour des raisons de pure politique, que les nécessaires mesures d’économie, menées ces dernières années dans un contexte de crise et de dette croissante, ont concerné la fonction publique dans son intégralité, et l’école privée au moins autant que l’école publique.

Dans une lettre adressée le 16 avril dernier au Comité National d’Action Laïque (*), le candidat Hollande écrit par exemple : « Je veux en priorité protéger les écoles publiques parce qu’elles ont été attaquées pendant le quinquennat qui s’achève. C’est pourquoi nous réviserons sans attendre certaines mesures d’application de la loi Carle qui créent une situation de déséquilibre en faveur de l’enseignement privé… Les 60 000 postes créés seront affectés en priorité à l’enseignement public, car c’est lui qui a le plus souffert des suppressions de postes. » Qu’on explique donc cela aux responsables des écoles privées de Fougères et du pays de Fougères qui ont fait face, au même titre que dans le public, à plusieurs fermetures de classes.

On comprend bien que le nouveau Président est bien le Président de l’école laïque et non celui de l’Education Nationale.

Voilà qui ne sera pas pour déplaire aux élus communistes du Conseil Municipal de Fougères, qui s’abstiennent systématiquement de voter les délibérations du Conseil en faveur des écoles privées.

Voilà surtout qui a de quoi inquiéter sur le devenir de nos écoles privées, sur la liberté de choix des parents et sur le respect du principe même d’égalité.