Le projet ANRU : du rififi aux Cotterêts.

Ou comment une bonne idée au départ peut se transformer en désaccord de fond avec les habitants…

Le projet ANRU, c’est un projet de réhabilitation globale du quartier des Cotterêts, avec l’objectif d’en faire notamment un lieu de vie plus agréable pour les habitants.

Or, un point fait aujourd'hui largement débat : la construction prévue d’un nouvel immeuble entre les HLM et les maisons de la rue de Lisieux.

Il est en effet difficile d’admettre qu’un projet censé améliorer le cadre de vie des habitants d’un quartier aboutisse dans les faits à réduire l’espace, voire à abattre des arbres de grande qualité, soigneusement préservés lors des aménagements initiaux du quartier.

Il est dommage par ailleurs qu’une étude d’aménagement n’ait pas été menée sur l’ancien terrain d'aventures au nord-est du quartier, actuellement en friche, alors que l'implantation d'un ou plusieurs bâtiments sur cette zone n’aurait gêné personne.

Il est regrettable également que la municipalité, lors de la mandature de Jacques Faucheux et de beaucoup d’élus encore présents aujourd’hui, ait fait vendre pour un franc symbolique la tour détenue actuellement par Aiguillon Constructions, et qui constitue une véritable verrue au centre du quartier. Verrue qui demeurera dans les aménagements futurs, puisque le propriétaire n’envisage en aucun cas sa démolition.

Enfin, il apparaît dans le projet que l'emplacement, au sud-est du quartier, destiné à un lotissement en accession à la propriété (pourtant une excellente idée en soi) est actuellement un espace boisé des plus intéressants. Le supprimer ne va pas certes non plus dans le sens de l'amélioration de la qualité de vie du quartier. L’adjoint à l’urbanisme s’étant déclaré ouvert à la discussion sur ce sujet, l’avenir dira si cette préoccupation environnementale a été réellement prise en compte.

Sans remettre en cause tout le projet, il n’est pas trop tard pour reprendre certains aménagements et repenser les espaces aux Cotterêts. La municipalité, qui se targue de favoriser le dialogue avec les habitants au travers notamment des conseils de quartier, devrait sans doute sur ce point les écouter davantage plutôt que de chercher à les convaincre de ce qui est le meilleur pour eux.