Insécurité et vidéosurveillance

Dans la presse de ce mois de décembre 2010, M. Feuvrier, en totale opposition sur ce point avec le sous-préfet, exprime ses fortes réticences concernant la mise en place d’une vidéosurveillance dans les rues de Fougères pour lutter contre l’insécurité et la délinquance.

Les réserves du maire par rapport à la mise en place d’une vidéosurveillance des quartiers de Fougères sont révélatrices des prises de position de la majorité municipale, systématiquement idéologiques plus que pragmatiques. Au nom de principes de liberté directement hérités de mai 68 (liberté qui n’est pourtant pas remise en cause par la vidéo surveillance), on met en danger la vie de nos concitoyens. C’est ainsi que la traversée de certains quartiers de Fougères est, la nuit tombée, et même parfois le jour, risquée pour les piétons.

C’est oublier que le premier devoir d’un maire, c’est justement de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour assurer la sécurité de ses administrés. Il s’agit d’une responsabilité devant laquelle aucun élu, qu’il soit de droite ou de gauche, ne devrait reculer.

Quant au soi-disant échange qui aurait eu lieu à ce sujet au sein de la municipalité (selon M. Feuvrier), il faut savoir que la question de la vidéo surveillance n’a été traitée, ni en commission, ni bien évidemment en séance plénière du conseil municipal. Si échange il y a eu, il s’est donc limité aux élus de la majorité, c’est-à-dire à des personnes partageant les mêmes opinions et la même idéologie. Cela facilite certes le consensus, mais n’a rien de démocratique et ne risque guère de faire avancer les choses.